La réforme du bréviaire romain des années 1911-1914, souhaitée par le Concile Vatican I et réalisée sous la responsabilité de Pie X, a été remplacée par celle souhaitée par le Concile de Vatican II et élaborée sous le pontificat de Paul VI. Le lien organique qui existe entre les deux réformes invite, en cette année centenaire, à faire le bilan de la première, à clarifier les motifs concrets de chacune des options prises, à en sonder l’impact sur la vie quotidienne du clergé et à en évaluer l’influence sur l’évolution de la science et de la pratique de la liturgie romaine. La Constitution Apostolique Divino Afflatu, annonce le 1 novembre 1911 la réforme du cursus du psautier, dans sa structure et dans la répartition des psaumes, en usage depuis le sixième siècle. Cet exploit historique a été réalisé par une petite commission en les deux mois les plus chauds de l’été romain. Plusieurs adaptations des rubriques pour favoriser une célébration plus fréquente des offices dominicaux et fériaux seront proclamées par Abhinc Duos Annos (23 octobre 1913). Résultat d’opinions parfois discordantes, la nouvelle editio typica 'reformata' du bréviaire (1914), est incontestablement plus importante que l’'editio restituta' du Concile de Trente (1568). Comme toutes les réformes, celle de 1911-1914, confrontée à la tension entre continuité et rupture, a été suivie tant par des approbations enthousiastes que par des contestations et des récusations. Les réformateurs de Pie X n’ont ni contourné ni fui le défi. Le mouvement liturgique moderne était à son début. La réforme de Pie X lui a donné une impulsion définitive. La source principale de cette première étude scientifique de la réforme liturgique de 1911-1914, est la collection officielle des 25 volumes des acta de la Commission de réforme, conservée dans la bibliothèque du Vatican.weiterlesen