La technique a toujours fasciné l’homme. Or aujourd’hui instrumentalisé et marginalisé par son évolution, il vit dans une technosphère inappropriée à ses besoins véritables. La confiance et les inquiétudes que suscite la technique reflètent son caractère ambivalent. Le progrès technique semble en effet avoir atteint un degré d’irréversibilité qui, en l’absence de fiabilité absolue, ne laisse pas d’autre possibilité que d’accepter une sécurité relative. Ce n’est pas un hasard si, depuis le passage au nouveau millénaire, les sciences humaines portent un intérêt particulier au progrès, notamment à un progrès à caractère eschatologique [Cf. Peter Sloterdijk (dir.), Vor der Jahrtausendwende. Berichte zur Lage der Zukunft, 1990; Pierre André Taguieff, L’Effacement de l’avenir, 2000, et Le Sens du progrès. Une approche historique et philosophique, 2004].
Les auteurs de ce volume se sont concentrés sur des sujets reflétant cette problématique à l’intérieur de leurs disciplines afin d’apporter des éléments à un débat mené dans un esprit de pluridisciplinarité.weiterlesen